RAVINO ERGO SUM....
Encore et toujours des ravins, de plus en plus profonds, de plus en plus loin.... Mais où m'arrêterai-je ? "Qui fait le malin tombe dans le ravin", selon la sagesse populaire.... J'accepte le compliment mais, jusqu'à présent, je suis toujours remonté...
L'endroit qui suit compte une dizaine d'habitantes dont certaines ont bien souffert...
La première est dépouillée et à moitié ensevelie.... A ce stade, il m'est difficile de l'identifier.... J'avoue avoir cherché un petit moment....
La lumière est venue de la plaque-châssis, qui m'a révélé une Taunus P3.... Mais il n'en reste pas grand-chose.....
Sa voisine est, quant à elle, bien plus aisément identifiable...
Une Deuche ! Son capot strié révèle un modèle d'avant 1961....
Le médaillon de Saint-Christophe n'a pu empêcher la chute....
Cette Deuche tient compagnie à une autre grande vedette des années 60 : la RENAULT 8 ! Je n'ai aucune difficulté à l'identifier malgré son extrême dépouillement et sa teinte particulière me laisse à penser qu'il s'agit d'une rare "S", ce que me confirmera la plaque losange... (R1136)
La calandre 4 phares rappelle la Gordini mais, avec 53 cv seulement, la S en était loin, en termes de performances....
Une deuxième Deuche repose à ses côtés. Elle a conservé son immatriculation de 1960...
Cette Deuche doit être à peu prés complète mais il faut rassembler les pièces éparses....
Au fond du ravin, une autre Deuche m'apparait, en version utilitaire AZU.... Je me demande même s'il n'y en a pas 2, au vu du tas de ferraille.......
Quoi qu'il en soit, je laisse ces restes converser entre eux et j'entame ma remontée vers une auto plus intègre....
Une PEUGEOT 203, qui repose en équilibre sur un tas de cailloux... et un lit d'arbousiers...Je décide de m'en approcher avec précaution...
Au bout de l'effort, je parviens à atteindre cette 203. Le numéro de série m'apprend qu'elle est née en 1956...
En me glissant à l'arrière, je constate qu'elle arbore un curieux attache-remorque... L'intérieur de l'auto, quant à lui, est épuré.....
M'exfiltrant par le haut, je pense alors en avoir fini avec ce ravin....
...mais un coup d'oeil aux alentours me révèle la présence d'une autre voiture, juste un peu plus loin.... Je décide donc de redescendre
Une SIMCA Aronde à calandre "moustache", génération 1954/55, en version Châtelaine !
Après une ultime photo, je me rapproche de l'avant-dernière épave de ce ravin, une dizaine de mètres devant la SIMCA....
Elle repose à moitié enterrée et et assez incomplète. J'avoue avoir cherché un petit moment ce que ça pouvait être....
Certains détails m'ont finalement orienté vers une OPEL Rekord A Caravan (c'est-à-dire break en langage Teuton). Mais elle a bien souffert.....
L'ultime habitante de ce ravin est un "standard" du monde des épaves Corses : la Deuche (et oui, encore une !)
Le ravin suivant m'a sauté aux yeux ! L'une de ses habitantes est visible depuis la route et m'incite à descendre explorer l'endroit.... Je remonterai en ayant découvert, malgré un contexte épineux, 6 voitures, grands succès des années 70....
Aux avant-postes, git une FORD Escort mk1 en version 2 portes. Le modèle, largement diffusé à l'époque, connait aujourd'hui une seconde vie active en rallye historique. Cet exemplaire ne reprendra pas la route mais il mérite quand même une petite visite....
Me glissant derrière l'Escort, je tombe sur 2 autos difficilement approchables : une Alfasud et une 204 berline....
Je continue la descente et une 2ème 204 apparait....
Celle-ci est un break. Sur la banquette arrière, je tombe sur la calandre chromée arborant le lion doré. Ceci me permet de dater approximativement la voiture puisque cette combinaison n'a été proposée qu'entre 1972 et 1974.
Ce break s'appuie sur une pauvre petite FIAT 500 bleue, elle-même sous la surveillance d'un pick-up 404 qui est entré par l'arrière voir ce qui se passe. Ces 2 autos sont les dernières habitantes du site.
Preuve que nul n'est prophète en son pays, le ravin qui suit m'a été indiqué par...un touriste ! Un Parisien, en plus !
Cela prouve en tous cas une chose : nous n'avons pas fini de chercher !
Rien de génial ici toutefois, la SIMCA 1000 des origines, à gauche, paraissant la plus intéressante.
Mais dirigeons-nous à droite où nous attendent une RENAULT 4 fourgonnette et ce qu'il reste d'une PEUGEOT 403...
Ce duo domine donc une "Mimille" légèrement cambrée...
Laquelle est sous la surveillance d'une RENAULT 4 berline découvrable que je date entre 1964 et 1967
Un rapide coup d'oeil aux alentours me permet d'apercevoir les restes d'une CITROEN GS et d'une RENAULT 5 du début des années 80, bref, rien d'exceptionnel.
En quittant les lieux, je me recueille un instant devant ce FIAT Fiorino, véhicule le plus intègre du lot....
...et je repars à l'assaut....ailleurs....vers d'autres sites, le plus beau étant celui qu'il me reste à découvrir....
Le suivant borde une piste dans la montagne.... 6 voitures y habitent, dont 2 assez peu répandues par chez nous....
En tête, un break RENAULT 12 tente de résister à la chute...
15 mètres plus bas, une BMW E12 6 cylindres m'attend au tournant... mais les haricots semblent cuits pour elle..
Elle repose non loin d'une autre Allemande, une OPEL Ascona A, qui a quitté son Rhin-Main natal pour finir en Corse...
Parvenu tout en bas, je tombe sur un trio d'épaves, logiquement plus dégradées. J'identifie quand même 3 RENAULT, 2 quatrelles et une sympathique 5 à toit ouvrant