RAVINS PENTUS
Plus le temps passe, plus les épaves disparaissent et plus il me faudra descendre dans les bas-fonds pour trouver pitance...
Ce premier site semble épargné, puisque les abords de la route ont déjà été aménagés. Je doute que les voitures soient un jour remontées en surface.
Je passe brièvement sur la RENAULT 4 Pré-1965 et une Deuche "Bardahlisée"...
...pour détailler une autre Deuche, plus ancienne, couplée à une PEUGEOT 104 coupé
Reprenant la descente, j'atteins le dernier duo du secteur, qui repose 60 mètres sous la route
La dauphine a fait une sortie de route mais pas de panique, les secours sont sur place...
Il s'agit d'une Gordini, immatriculée dans le Var en 1961....
Le secouriste est une ambulance militaire RENAULT R2087 4X4...
Direction un autre site comparable, à ceci près que la présence d'un ruisseau a accéléré le pourrissement des voitures. L'endroit abrite quand même 6 voitures populaires, dont une rareté...
Une 2cv AKA m'indique le passage et j'entame la descente...
Je passe rapidement sur une RENAULT 8 rouge quasiment ensevelie...
M'apparait bientôt une RENAULT 16... L'humidité a commis des dégâts définitifs....
Un peu plus bas une deuxième R8 rouge et une drôle de petite voiture blanche blottie contre elle...
En la contournant, je découvre que c'est une FIAT 600, tout simplement la première que je trouve en épave ! Mais ce n'est pas elle, la rareté annoncée !....
Sur la deuxième RENAULT 8, la calandre 4 phares eût pu laisser penser à une Gordini mais finalement non...
C'est en détaillant leur environnement que m'est apparue la dernière habitante des lieux, sur la droite...
Une NSU Sport Prinz ! Élégante petite voiture conçue à Turin, chez Bertone, et mue par un bi-cylindres de 583 cm3 monté à l'arrière... Son poids plume de 565 kilos lui permettait cependant des performances respectables !
Le ravin suivant est habité par 5 populaires Françaises. Le mur situé au dessus d'elles soutient non pas une route mais....la voie ferrée !
Toutefois, elles ne sont pas tombées du train : la voie est bordée par un petit chemin de terre et c'est par là qu'elles ont été acheminées....
La première à se présenter est une PEUGEOT 304 vendue neuve dans la région Marseillaise....
La seconde, immatriculée en 1968, est une RENAULT 8 qui bronze sur le dos...
Sur la planche du dessus, une Dauphine s'enfonce par l'avant....
Elle a pour voisine une brave Deuche qui reste sur le flanc...
Ainsi qu'une pauvre RENAULT 4 fourgonnette complètement fracassée et quasiment méconnaissable. C'est la dernière habitante de ce ravin....
Sur le site que voici à présent, plus on descend, plus les découvertes sont intéressantes. Partons à leur rencontre..
La plus accessible (tout est relatif, car elle est déjà bien blottie dans la macchja) est une sympathique CITROEN Visa"Groin".
Je jette un voile pudique sur les 2 suivantes, leur état peinant à laisser supposer qu'elles ont roulé un jour...
Je reconnais toutefois 2 deuches : une berline....
...et une AZU qui, au moins, m'offre un sympathique 21 AV 20, que je date du mois de mars 1963
Leur voisine apparait plus complète...mais assez peu identifiable sous cet angle... Il faudra que je m'approche pour deviner une PEUGEOT 203 familiale...
Me voici parvenu au fond de ce ravin, où gisent les 2 voitures les plus interessantes.
Tout d'abord une SIMCA Aronde 1300 en version 2 portes, dénommée "Grand Large"
10 mètres devant, je tombe sur une autre populaire, devenue bien rare aujourd'hui.... J'ai d'abord pensé à une VOLVO Amazon mais, en m'approchant...
J'ai découvert la silhouette élégante d'une....
OPEL Olympia Rekord 1956 ! C'est avec elle que se termine l'exploration de ce ravin de montagne....
Moteur double arbre... 😎
Rendons-nous à présent dans une descente de col. Un point jaune repéré par satellite ayant attiré mon attention, je décide d'aller voir ça de plus près, fin 2023.
Sur place, j'identifie le truc jaune comme une RENAULT 4 F4, découverte assez banale, mais je me rends vite compte qu'elle n'est pas seule...
Je remonterai avec un stock de photos, car, en me glissant sous les chênes, tout en bas, ce sont une bonne douzaine d'épaves qui m'attendent. Certaines sont dans un état effrayant car nous sommes environ 80 mètres sous la route et elles ont rebondi sur les rochers avant d’atterrir dans les arbres.
Partons à leur découverte.
Je décide de commencer par la voiture de droite, car de là où je suis, je ne sais pas ce que c'est. Je visiterai les 2 autres lors de la remontée.
Je reconnais les lignes tendues d'un coupé FIAT 124 Sport 1ère série
Au prix de quelques contorsions, je me glisse derrière elle. Une autre épave m'attend. Après la jaune, la rouge ! Vu de l'avant, difficile de reconnaitre une RENAULT Dauphine....
Elle est devancée par une silhouette facilement reconnaissable, sur la gauche...
Une SIMCA 9 Aronde ! Dotée d'une immatriculation délivrée en mars 1954 (la voiture, elle, date de mars 1953), il s'agit d'un exemplaire de la première série, équipé de la célèbre calandre "Podium"
Prenant congé de cette hirondelle, j'arrive au fond de ce ravin, où m'attendent 3 voitures empilées. Logiquement, ce sont les plus dégradées.
Si je reconnais d'emblée une Deuche fourgonnette bleue et une RENAULT 4 bordeaux, c'est la grosse berline blanche qui m'intrigue... Ce n"est pas une 404...
C'est un examen approfondi de plusieurs détails qui me fera reconnaitre une FIAT 1500 L, dérivé économique de la 1800 génération ZFA, un modèle qui a complètement disparu des écrans radars aujourd’hui. C'est la deuxième que je trouve, les 2 étant sensiblement dans le même état...
Carrément décapsulée, cette pauvre FIAT... ... le modèle reste toutefois présent en mode "affectif" dans ma mémoire car mon père en a possédé un exemplaire identique, la première voiture dont j'ai testé le confort, il y a 58 ans...mais ce n'est pas celle-là...
.Je la contourne par l'arrière pour monter voir ses copines...dont cette Deuche qui a travaillé chez EDF...
...et cette pauvre RENAULT 4 qui mérite à peine qu'on la remarque...
Sur la planche au dessus d'elles, un autre agrégat me tend les bras...sous l'oeil du coupé FIAT 124 tout en haut...mais je l'avais repéré alors....
La première à me tendre les bras est une 4CV...
Elle est surmontée d'un châssis renversé. Je devrai faire preuve de persévérance afin d'identifier une RENAULT 6...
Planquée derrière, je reconnais tout de suite une CITROEN Ami 6, qui présente elle aussi d'évients signes de fatigue...
Au sommet de cet empilement, trônant comme une bougie sur un gâteau d'anniversaire, une RENAULT 4 des années 60, avec pare-chocs à lame et custodes entr'ouvrables...
L'heure tourne et je dois songer à remonter en surface, d'autant qu'il reste quelques voitures à passer voir.
Toujours sous la surveillance du coupé FIAT 124, je me hisse à hauteur de la RENAULT 4 jaune, la seule visible par sattelitte et sans laquelle je n'aurais pas découvert les autres...
Au-dessus d'elle, une SIMCA 1100 s'accroche aux rochers pour ne pas sombrer dans l'abîme...
Au moment de quitter ce ravin, j'ai résolu, ce que je ne fait jamais, de couper droit vers la route au lieu d'emprunter le même chemin qu'à l'aller, gage de sécurité.
Cette fois, ça a payé car cela m'a permis de découvrir une ultime voiture, une Deuche fourgonnette qui s'est arrêtée à mi-pente, en mode "fainéante"...