DUEL ©, le remake Corse......
Voici une scène étonnante, en plein maquis, qui n'est pas sans rappeler l'épilogue du film culte de Steven Spielberg dans lequel un monstrueux camion Américain Peterbilt 281 traque une paisible Plymouth Valiant sans raison apparente...
A la fin du film, les 2 véhicules finissent précipités dans l'abîme, et j'ai noté quelques similitudes entre les images du film et ce que j'ai découvert dans ce sous-bois Corse...
Le contexte : nous sommes dans un ravin surplombé, 20 mètres plus haut, par un sentier de randonnée emprunté tous les étés par de nombreux touristes qui ne se doutent de rien...
Ces véhicules appartenaient à un transporteur, qui s'en est débarrassé il y a au moins 40 ans, c'était l'usage alors...
J'ai eu un peu de mal à identifier le plus imposant, un bus scolaire, trompé par l'essieu avant d'origine Renault, probablement monté à la hâte pour permettre à l'engin de se déplacer jusqu'ici. Le satellite du pont m'a révélé son identité et j'en ai su davantage par la suite.
J'attaque donc par le haut (nous verrons que ce couple n'est pas seul dans ce ravin).....
Dans le rôle de la Valiant du film, une paisible RENAULT Prairie, qui n'en demandait pas tant !
Mais commençons par détailler ce bus aux proportions imposantes. Les phares non encastrés laissent supposer qu'il est assez ancien...
C'est donc le satellite du pont qui m"apprend sa marque puisque je parviens à lire "International", et donc sa nationalité Américaine. Plus tard, j'apprendrai qu'il s'agit d'un "autocar non décapotable" de 29 places, ré-immatriculé 576 F 20 en 1952
Ceci étant fait, je poursuis l'exploration des lieux, avec cette pauvre RENAULT Prairie...
Ré-immatriculée 160 P 20 en 1955, elle a vécu à Nice, à ses débuts, en 1951, avant d'arriver en Corse. Un coup d'oeil au compteur miraculeusement intact me révèle qu'il a certainement tourné au moins une fois
Contournant ce chef d'oeuvre du cubisme qui aurait pu inspirer Picasso, je jette un regard derrière, juste sous le bus et là...
Là m'apparait une deuxième Prairie, légèrement mieux conservée que sa devancière...
A l'intérieur, l'inscription "Louage" s'étale encore sur le pare-soleil. Elle désignait les véhicules avec chauffeur et compteur indiquant le prix de la course, comme un taxi.
Dernière vue de ce trio et je continue d'explorer la zone....
Une cabine se présente... Au vu de la découpe des portières et les phares globuleux, je penche pour un PANHARD Movic
Je reprends la descente....
M'apparait une Dauphine de 1957. J'apprendrai plus tard qu'elle appartenait à l'instituteur du village voisin....
Non loin de cette Dauphine, je tombe sur la colonne de direction d'une PEUGEOT 203... Je vais chercher le reste de la voiture...
Bingo ! Malheureusement elle est éparpillée façon puzzle... Je prends soin de remettre le pare-chocs en place mais difficile de faire plus...
et je la quitte sans regret pour passer voir une autre Dauphine, qui se rèvélera être la dernière habitante des lieux...